Issu de recherches menées à Lyon 1, un procédé breveté par Jérôme Lemoine (Pr. Lyon 1), chercheur à l’Institut des sciences analytiques et co-fondateur de la Start-up weezion, est maintenant intégré au système d’exploitation de l’entreprise Sciex, un des leaders de l’instrumentation en spectrométrie de masse.
Breveté par Jérôme Lemoine, chercheur à l’Institut des sciences analytiques, le procédé stMRM (mode de pilotage scout triggered MRM – stMRM) est maintenant disponible sur la version 3.0 du système d’exploitation Sciex OS.
Ce procédé permet de développer et d’utiliser de manière fiable des méthodes de dosage ciblant un très grand nombre de molécules par couplage entre un système de séparation (chromatographie) et un spectromètre de masse. Ce procédé permet en effet de s’affranchir des éventuelles dérives du système de séparation qui peuvent engendrer l’absence de détection de composés bien que ceux-ci soient présents dans l'échantillon.
« La commercialisation du procédé stMRM par la société Sciex sur son cœur de métier (environnement, toxicologie, sciences omiques) est l’aboutissement de 8 années d’effort de recherche, au départ sur financements propres, pour valoriser une idée, une invention puis une innovation, sans oublier en parallèle d'illustrer le potentiel du procédé par le biais de la publication d’articles scientifiques », résume Jérôme Lemoine, professeur à l’Université Claude Bernard Lyon 1.
Le procédé stMRM est également valorisé par la société Weezion dans le contexte du diagnostic des infections. Fondée en 2020, la start-up Weezion naît de la valorisation de travaux de recherche entre les équipes de l’Institut des agents infectieux à l’Hôpital de la Croix Rousse, de l’Institut des sciences analytiques (ISA – CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1) et du Centre international de recherche en infectiologie (CIRI – Inserm/CNRS/ENS de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1).
Ces travaux de recherche font l’objet depuis 2019 d’un financement de l’Agence Nationale de la Recherche obtenu dans le cadre de l’appel à projet PIA/RHU1 (projet IdBIORIV). L’objectif : mettre au point et commercialiser des méthodes de détection rapide des infections du sang afin d’éviter le sepsis. Aujourd’hui encore, le choc septique est fatal dans près de 50 % des cas. Deux ans après sa création, la jeune entreprise universitaire labellisée Deeptech, dont l’Université Lyon 1 est co-actionnaire – une première – aux côtés des HCL, voit l’entrée à son capital de la société bioMérieux.
Référence du brevet : US10566178B2
Titre du brevet : Sentinel signal for adaptive retention time in targeted MS methods
1 IDBIORiV réunissant dans un consortium de recherche l’Institut des Agents Infectieux des Hospices Civils de Lyon, le Centre International de Recherche en Infectiologie (CNRS / ENS Lyon, INSERM, UCBL Lyon 1), l’Institut des Sciences Analytiques (CNRS / UCBL Lyon 1), les sociétés SCIEX et Weezion. Ce projet, financé via le Programme d’Investissement d’Avenir par l’Agence nationale de la recherche, ambitionne de développer un outil de diagnostic du sepsis permettant en moins de 90 minutes d’identifier le(s) pathogène(s) responsable(s) de l’infection ainsi que de caractériser son profil de résistance aux antibiotiques.
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